-Please erase it, please please erase it-
Je marchais dans les rues de Paris, et je répétais à voix haute
-Erase it, it will be erased- je répétais en anglais car pour moi c’est la langue des tripes.
Et aussi parce que je voulais pas que les francais me voient comme ca.
En quelque minutes ma marche a duré des heures, je me rappelle que mes chaussures qui étaient vieux on lâche et a la fin j’avais un trou.
Je répétais sans cesse: -erase it, erase it, it's gonna disappear-, des fois je criais, des fois je murmurais à moi même . Ca doit être effacé, c’est qui s’est passé ne devrais pas s'être passe.
Avec mes chaussures trouées après quelques heures que suis rentre a un Decathlon, j'ai donc finalement arrete de repeter et j’ai gardé le silence:
Peux être si je venais aujourd'hui je pourrais faire comme si j'étais une cliente normale, une journée normale, une personne normale, qui est aimée, qui n’as pas vécu c’est que je venais de vivre, ils ne savaient pas, pour eux j'étais juste la fille joyeuse qui est venue acheter des tennis en couple, j'étais pas ceci, cette chose cassé d'aujourd'hui.
J’ai acheté de chaussures pour marcher des longues distances, j’ai comme decide de marcher jusqu'à effacer ce qui m’etait arrivee. Donc voilà c'était logique, j’allais me protéger mes pieds jusqu'à que je trouve comment effacer, comment revenir dans le temps.
J’ai paye 79.90 Euros pour mes chaussures, j'étais inquiète pour nos économies de couple, je ne dépensait jamais comme ca pour moi même toute seule, l’argent était pour notre avenir, pour nous, nous sommes de la famille..
Un bruit acide et aigui rempli mes oreilles, comme si j’avais entendu craquer quelque chose a l'intérieur de moi, de la famille. J’ai arrêté de respirer et j’ai senti comment mon corps tombait au sol, puis je me suis appuyé contre un mur. Le bruit devient plus aigu.
-Alors on va effacer- -I erase this, everything is gonna be alright, i will erase it, this will disappear, i erase, i erase this and it wil be all ok, i will erase it-
J’ai recommence ma marche, mes pieds me faisaient mal, j’avais mal, j’avais froid et le soleil c'était déjà couché, je continuais a marcher, je répétais et répétait religieusement, je croyais avoir le pouvoir, je croyais:
-on m’avait pas dit que si l’on souhaite suffisamment on peut avoir ce que l’on veut?-
Alors moi je veux ca, je ne veux pas ce qui c’est passé donc j’efface.
Pourtant ca faisait pas mal, ca faisait pas honte, c'était juste comme un trou ouvert en moi, comme si la vie m’avait été pris de mes mais, et jeté à la poubelle. Je n'étais pas étrangère à la douleur, mais ca c’etais pas de la douleur.. -it wil be erased, i erase it, i erase this- ca c’etait plus grand que moi, plus sévère que la tristesse, plus horrible que le pire de mes cauchemars.. J’aurais souhaité mourir d’abord, ca aurait ete plus simple
-It cant be, it has to be erased- les gens dans la rue me dévisagent, c’est vraie qu’il fait noir, il faut se coucher quand il fait noir, j’ai trouvé une grosse pot à fleurs, je me suis couché sur le ciment, j’ai regardé le ciel, j’ai demandé s’il vous plaît d'effacer, ou sinon d'être pieux avec moi et de me tuer cette nuit en silence.
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